Créée à Munich par Albert Langen en avril 1896, la revue Simplicissimus est un hebdomadaire satirique ayant paru jusqu’en 1944. Antimilitariste, ironique, mordant et drôle, cet hebdomadaire fut un véritable réquisitoire contre la société de l’époque de Guillaume II. Il sera en quelque sorte l’équivalent allemand du Gil Blas illustré (1891-1903) et de L’Assiette au beurre (1901-1912) (1).
La bande dessinée y tient place dans ses pages dès sa première année, sous le crayon d’artistes comme Josef Benedikt Engl, Ferdinand Reznicek ou encore Thomas Theodor Heine. Ci-dessous une sélection d’histoires en images de la première année de publication. On remarquera les deux dernières planches signées Wilhelm Schulz (1865-1952), futur membre de la Berliner Secession.
Wilhelm Schulz, « Schutzengel Ägir », Simplicissimus, n° 41, 9 janvier 1897.
Josef Benedikt Engl : « Inspiration », Simplicissimus, n° 8, 23 mai 1896.
Ferdinand Reznicek, « Das verbotene Buch », Simplicissimus, n° 4, 25 avril 1896.
Ferdinand Reznicek, « Die Sphinx », Simplicissimus, n° 9, 30 mai 1896.
Thomas Theodor Heine, « Die Lebensmüden », Simplicissimus, n° 15, 11 juillet 1896.
Wilhelm Schulz, « Umsonst », Simplicissimus, n° 32, 7 novembre 1896.
Toutes ces pages sont tirées du site simplicissimus.info qui met à disposition la totalité des numéros de la revue de 1896 à 1944.
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- « Les Caricaturistes munichois de la Belle Epoque face au progrès technique et à ses conséquences » in Recherches contemporaines, n° spécial : L’Image satirique face à l’innovation, Nanterre, Paris X, 1998, p. 65-83. Article consultable sur le site caricaturesetcaricature.com.[↩]