Après un premier choix d’histoires canines, un parallèle avec Will Eisner, une affaire de plagiat avec Caran d’Ache et une autre avec le dessinateur Pépin, nous concluons notre série sur Adolf Oberländer avec cette sélection d’histoires en images dessinées pour la revue satirique Fliegende Blätter.
[Adolf Oberländer], « Das unterbrochene Ständchen », Fliegende Blätter, vol. 78, n° 1954, 1883.
Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Adolf Oberländer, « Heimliche Handzeichnungen aus dem Schreibhefte des kleinen Moritz »,
Fliegende Blätter, vol. 72, n° 1815, 1880. Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Adolf Oberländer, « Der überlistete Kasuar. Zoologisches Märchen »,
Fliegende Blätter, vol. 94, n° 2380, 1891. Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Adolf Oberländer, « Des Bauern Unterschrift », Fliegende Blätter, vol. 116, n° 2966, 1902.
Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Adolf Oberländer, « Wasser-Ballade », Fliegende Blätter, n° 1705, vol. 68, 1878.
Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Adolf Oberländer, « Mr. Radlson, der Meisterfahrer », Fliegende Blätter, n° 2315, vol. 130, 1889.
Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Adolf Oberländer, « Mucki, der Verräter », Fliegende Blätter, n° 3327, vol. 130, 1909.
Source : Universitätsbibliothek Heidelberg – digi.ub.uni-heidelberg.de
Pour les amateurs d’Adolf Oberländer, voici les liens vers une trentaines d’autres histoires en images qu’il a donné sporadiquement au Fliegende Blätter entre 1875 et 1909 :
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb62/0083/image?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb64/0162?sid=452e482050087e3f0cda211d601eba9d
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb67/0171?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb68/0029?sid=0c3f44731f48a781cbda8bc9796f39d5
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb68/0044?sid=0c3f44731f48a781cbda8bc9796f39d5
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb69/0084?sid=1486f30bb5262a7a2886345a9d4699ab
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb69/0121?sid=1486f30bb5262a7a2886345a9d4699ab
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb71/0081?sid=1bd53b4d3b423d4c12dcb056095d1f69
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb71/0164?sid=1bd53b4d3b423d4c12dcb056095d1f69
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb72/0140?sid=1bd53b4d3b423d4c12dcb056095d1f69
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb78/0088?sid=f9d4903d46e05c4726a53e7404b0d632
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb78/0140?sid=f9d4903d46e05c4726a53e7404b0d632
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb82/0088?sid=1bd53b4d3b423d4c12dcb056095d1f69
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb83/0170?sid=a3028424ddf7dae087189a8a11ec1aa8
http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb90/0079?sid=b2ce60e547f1d3edcffff51c944744ea
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb91/0209?sid=5a9ae2e4f6de1ca248a08344efb11862
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb96/0005?sid=e61e1393146c7aacf7412c32018fd099
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb96/0088?sid=e61e1393146c7aacf7412c32018fd099
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb99/0087?sid=dfae19945d2ad231bcb2c35e13777e1a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb106/0129?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb107/0115?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb108/0140?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb114/0211?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb115/0272?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb116/0256?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb117/0181?sid=3acff9080116e44519e4c5d0f491180a
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb125/0026?sid=26f61fafd421f2f103fc0b129b68fab6
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb125/0055?sid=26f61fafd421f2f103fc0b129b68fab6
http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/fb130/0216?sid=26f61fafd421f2f103fc0b129b68fab6
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Wasser-Ballade
Il très intéressant de constater que des constructions qu’on peut croire très modernes sont en réalité maîtrisées depuis très longtemps par les dessinateurs.
Je pense ici à la confusion faite, en toute connaissance de cause, entre le trait de séparation des images (les cadres pourrait-on dire, mais il ne clôt pas la vignette) et le plancher/plafond des deux pièces représentées.
On trouve des choses très similaire chez de nombreux modernes, je pense par exemple à Franquin. Morgan appelle ça la “naturalisation du code”. Ce que j’exprimerais plutôt en disant que le dessinateur reconnait qu’il n’y a pas de différence entre les types de tracés : tous sont fait de la même encre par la même main. Dès lors, les tracés de la représentation peuvent également servir à d’autres usages, et notamment à des fins plus fonctionnelless (pour reprendre le terme de Groensteen quand il parle des fonctions du cadre). Bref.
Selon vous, cette planche est-elle composée de deux ou de quatre vignettes ?
Bien à vous.
Je profite de ce commentaire pour vous remercier de votre travail fort intéressant.
Renaud Chavanne
Bonjour Renaud,
Je ne pense pas que pour Oberländer il y ait une quelconque confusion : le double trait de séparation ne figure que le plancher et le plafond des deux pièces. Pour moi, l’histoire est composée, en tout, de quatre vignettes allongées.
Wilhelm Busch utilisait déjà ce principe de double scène séparée par un mur une dizaine d’années auparavant : dans “Die feindlichen Nachbarn” (Münchener Bilderbogen, n° 443, 1867 : http://gutenberg.spiegel.de/buch/4144/1), la “confusion” pourrait paraître encore plus grande ! Mais, une fois de plus, je ne pense pas qu’il faille voir dans ce mur une gouttière entre deux cases, comme dans une bande dessinée moderne. W. Busch a très rarement encadré les vignettes de ses histoires en images. Ici, l’encadrement vient souligner l’exigüité des pièces et la promiscuité de la scène.
Thierry Smolderen vous le direz mieux que moi, il faut s’efforcer d’analyser la bande dessinée d’aujourd’hui à partir de celle du passée, et non le contraire.
Bien à vous,
Antoine
En tous les cas, c’est très beau et très vivant.
Bonsoir Antoine,
Je reviens sur ces images que j’avais ‘bookmarkées’ et je revois notre échange, dont je n’avais plus souvenir. Du coup, je relis ta remarque, fort judicieuse. C’est une bonne chose de me rappeler ce point.
Toutefois, il est discutable me semble-t-il.
Bien entendu, dans les extraits d’Oberlander que tu cites ici, le cadre est clairement indiqué dans 2 bandes dessinées sur 7, et on peut encore le distinguer relativement explicitement dans une troisième. SI ces extraits sont représentatifs, la proportion n’est pas anecdotique. Sans dire que le cadre n’a pas besoin d’être présent pour que les images fassent l’objet d’une circonscription manifeste dans une zone clairement délimitée, comme on peut le voir dans la dernière bande dessinée par exemple. Les images peuvent être encadrées sans avoir besoin que qu’un filet les entoure.
Par ailleurs, le dessin est ainsi fait que ce double trait ne peut être considéré seulement comme la représentation du plancher. Si tel était le cas, le dessin serait assurément maladroit, les perspectives des deux scènes n’étant pas cohérentes, contrairement à ce qu’on peut voir dans d’autres dessins, comme par exemple la vue en coupe d’une maison, par Karl Girardet (1847 – cité par Morgan dans sa thèse – on peut voir ça en mauvaise reproduction ici : http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/recueil-2003/vie-politique-et-institutions/loi-relative-au-regime-des-pensions-de-retraite-des-fonctionnaires). Il y a là une déformation du dessin au niveau exact de ce trait, ce qui indique qu’il n’est pas qu’un plafond.
D’ailleurs, l’un des effets comiques réside dans le fait que les deux segments peuvent être lus indépendamment, leur jonction narrative ne se faisant qu’in fine. Bien entendu, la juxtaposition des deux séries d’images renchérit le côté drolatique de l’histoire. Le procédé est trop simple pour qu’on fasse l’offense au lecteur de penser qu’il ne le comprend pas dès le début. Ce n’est donc pas tant, en définitive, la situation finale qui fait rire, mais la manière dont elle est amenée. Et en l’occurrence, la construction des images a un rôle à jouer.
A te lire,
Renaud